Pourquoi les plaisirs intérieurs surpassent toujours ceux du monde extérieur ?
Vous avez sûrement déjà entendu ce conseil, sous une forme ou une autre : “Cherchez la paix intérieure”, “Les réponses sont en vous”, ou encore “La vraie joie vient de l’intérieur.” Ce sont des phrases souvent répétées, mais combien d’entre nous les comprennent vraiment, et surtout, combien d’entre nous vivent cette vérité ?
Je me suis récemment plongé dans une citation de Sadhguru qui m’a profondément marqué :
Une fois que vous savourez les plaisirs intérieurs de votre être, les plaisirs extérieurs sembleront rudimentaires.
Là où cela devient intéressant, c’est qu’on peut tous s’y retrouver. Nous passons notre vie à courir après toutes sortes de plaisirs extérieurs – des vacances de rêve, un délicieux dîner, la dernière technologie ou simplement des moments de répit dans une vie parfois étouffante. Et bien que ces expériences apportent une satisfaction temporaire, il y a toujours cette sensation que quelque chose manque.
Mais qu’est-ce qui manque vraiment ? Pourquoi ces plaisirs extérieurs, aussi intenses qu’ils puissent être, finissent-ils toujours par s’éteindre ? C’est là qu’intervient la profondeur de cette citation. Elle nous invite à retourner notre regard vers l’intérieur.
Le piège des plaisirs extérieurs
Prenons un instant pour penser aux plaisirs extérieurs. Ils sont nombreux, variés, excitants. On ne va pas se mentir, ils ont leur charme ! Mais le problème avec eux, c’est qu’ils sont éphémères. Chaque moment de plaisir est inévitablement suivi d’un moment de vide, un creux qui demande à être rempli à nouveau.
C’est un peu comme essayer de remplir un seau sans fond. Vous y mettez de l’eau, mais tout finit par s’échapper. Peu importe combien vous en mettez, le seau ne sera jamais plein. Ce cycle de plaisir et de manque est épuisant. Et à force de courir après la prochaine chose qui pourrait nous apporter satisfaction, on se retrouve à oublier ce qui se passe à l’intérieur de nous.
Et c’est là que la citation prend tout son sens : les plaisirs intérieurs n’ont pas besoin de “remplissage” constant. Ils sont durables. Ils ne dépendent pas des circonstances extérieures ou d’un facteur qui pourrait changer. Ils sont là, disponibles, constamment.
Savourer les plaisirs intérieurs : qu’est-ce que ça veut dire ?
Quand on parle de “plaisirs intérieurs”, il ne s’agit pas d’une expérience mystique réservée à quelques initiés. Il s’agit plutôt de développer une connexion plus profonde avec soi-même, de trouver du contentement et de la paix dans le simple fait d’être, sans toujours chercher à avoir.
Mais comment y accéder ? La clé, c’est de changer notre rapport à la vie. Plutôt que de penser que la satisfaction doit venir de l’extérieur, nous devons nous tourner vers nous-mêmes pour la trouver. C’est une question d’exploration. C’est reconnaître que tout ce dont nous avons besoin pour être pleinement satisfaits est déjà présent en nous, à condition que nous apprenions à nous y connecter.
Vous avez peut-être déjà ressenti cela dans des moments simples, en étant pleinement immergé dans une activité que vous aimez, ou en méditant, ou encore en vous perdant dans une belle musique. Ce sont des instants où le monde extérieur semble disparaître, et tout ce qui reste, c’est une sensation de plénitude.
Ces moments ne dépendent d’aucun objet extérieur, et pourtant, ils sont souvent bien plus intenses que n’importe quel plaisir matériel. Et c’est là que la magie opère : une fois que vous avez goûté à ces plaisirs intérieurs, les plaisirs extérieurs, bien que plaisants, paraissent fades en comparaison.
Le paradoxe du plaisir
Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer aux plaisirs extérieurs. Loin de là. Mais plutôt que de les voir comme la source principale de notre bonheur, on peut les aborder comme des “bonus”. Ils ne sont plus indispensables, ils ne nous contrôlent plus. Imaginez savourer un bon repas non pas parce que vous en avez désespérément besoin pour vous sentir bien, mais simplement parce que vous en appréciez chaque bouchée, sans dépendre de lui pour être heureux.
Là est le véritable paradoxe : plus vous vous connectez à vos plaisirs intérieurs, plus vous pouvez apprécier les plaisirs extérieurs sans en être esclave. Vous n’êtes plus dans cette course effrénée à la recherche de la prochaine source de satisfaction.
Comment cultiver ces plaisirs intérieurs ?
Alors, comment fait-on pour y accéder ? Cela passe par une exploration intérieure. La méditation, par exemple, est un outil puissant pour commencer à vous connecter à cette profondeur en vous. Elle permet d’apaiser l’esprit, de calmer cette soif incessante de stimulation extérieure, et de vous ancrer dans le moment présent.
Les moments de solitude, loin d’être une source de vide ou d’ennui, deviennent des opportunités pour se reconnecter avec soi-même. C’est dans ces moments que vous commencez à percevoir cette tranquillité intérieure, cette plénitude qui ne dépend de rien ni de personne.
Conclusion : redéfinir le bonheur
Nous avons souvent tendance à penser que le bonheur se trouve quelque part à l’extérieur – dans une carrière, une relation, des possessions matérielles. Mais plus nous nous tournons vers l’intérieur, plus nous réalisons que ces sources de bonheur sont éphémères. Le véritable bonheur, celui qui dure, se trouve en nous. Et une fois que vous avez goûté à cette profondeur intérieure, les plaisirs du monde extérieur deviennent simplement… accessoires.
Alors, la prochaine fois que vous ressentirez cette envie de chercher un bonheur extérieur, rappelez-vous cette vérité : tout ce dont vous avez besoin est déjà là, à l’intérieur de vous.